Possible/Impossible ? Est-ce possible d’imaginer une ville où tout se fait à pied en 15 minutes ?

C’est possible ! Le chercheur français Carlos Moreno en est même le principal promoteur depuis 2015. L’idée est simple : penser l’aménagement du territoire en considérant que les habitants pourront accéder en un quart d’heure à tout ce que demande leur quotidien. En d’autres termes, penser la ville comme un ensemble de quartiers plutôt qu’un territoire à traverser le plus vite possible.

Penser la ville comme des pôles d’un quart d’heure de diamètre plutôt qu’en termes de distance kilométrique place les usagers au centre du jeu.

Les villes quart d’heure, porte étendard de la décarbonation

La théorie de Moreno a un double avantage aux yeux de nombreux élus.

D’abord, elle se veut en accord absolu avec la décarbonation des villes. Pourquoi continuer à urbaniser pour les voitures, quand le fait de pouvoir tout faire en 15 minutes via des mobilités douces la rend facultative ?

De même, cela permet de justifier la volonté d’accélérer la construction d’îlots verts. Pour les citadins, plus besoin d’aller en voiture en forêt si des îlots de fraicheur existent à moins de quinze minutes à pieds.

Mais les répercussions vont au-delà. Impossible pour les villes d’être des pôles complets si les bâtiments continuent à n’avoir qu’une fonction. La clé est donc de favoriser des bâtiments multi tâches.

Les bâtiments ne sont occupés que 40 % du temps

A Paris, l’une des actions menées en faveur de bâtiments multimodaux actuellement en test est l’ouverture des cours d’école le samedi pour proposer des espaces de loisirs en plus, le week-end, quand les habitants en ont le plus besoin.

Car à Paris, comme nombre de villes : la densité est là, et pour appliquer le concept des villes quarts d’heure, la seule possibilité est de réadapter des immeubles déjà construits, en ayant en tête ce chiffre : les bâtiments ne sont occupés que 40% du temps.

Il reste au moins deux écueils. D’abord, promouvoir la ville quart d’heure, c’est prendre le risque d’encore moins bien servir des quartiers déjà pauvres en commerce, lieux de loisirs, îlots de verdure ou centre de services administratifs. Ensuite, c’est aussi mésestimer l’envie des habitants de vouloir tout faire en quinze minutes. L’explosion forcée du télétravail a aussi fait émerger le besoin des salariés d’avoir un sas entre le travail et le domicile. Quinze minutes peuvent-elles suffire ?

Un dossier complet est à retrouver à ce sujet sur le site du Moniteur

Lire l’article de la Gazette des Communes La ville du quart d’heure offre un rythme de vie apaisé

Lire l’article de la Gazette des Communes La ville du quart d’heure à la recherche du temps perdu

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