3 questions à … Emmanuelle Lointier (présidente de l’AITF)

SMCL : Madame Lointier, l’AITF est partenaire du Salon des Maires et des Collectivités locales (SMCL) cette année. Quels rôles jouent les ingénieurs territoriaux dans les équipes des collectivités, auprès des élus ? Pourquoi est-il important pour l’AITF d’être présent sur un tel événement ?

Emmanuelle Lointier : Les ingénieurs territoriaux ont une mission de conseil et d’expertise auprès des élus, mais également de mise en œuvre de leurs décisions, en assumant les fonctions d’encadrement des équipes opérationnelles, techniques ou fonctionnelles.
Notre association représente et structure un réseau national de 4500 ingénieurs territoriaux en France métropolitaine et dans les DOM-TOM. Il est essentiel pour nous de prolonger cette relation avec les élus locaux en participant au SMCL.

SMCL : Le salon évolue et apporte un éclairage nouveau sur les dynamiques de transition à l’œuvre dans les territoires, notamment, la transition écologique dont les multiples dimensions touchent à tous les volets de la vie quotidienne, et surtout aux investissements d’une collectivité. Comment les ingénieurs territoriaux sont-ils aujourd’hui engagés face aux impératifs environnementaux ?

Emmanuelle Lointier : Les ingénieurs territoriaux ont une conscience aigüe des enjeux environnementaux et de transition écologique auxquels nous devons faire face. Ils en ont depuis de nombreuses années une expérience pratique, à travers par exemple la gestion des risques, la question des économies d’énergie, la lutte contre les îlots de chaleur urbain, etc.
Notre association, par le biais de ses Groupes de Travail, réfléchit aux innovations techniques et centralise des retours d’expérience. Notre objectif, à travers notre présence sur le salon, est de donner à voir cette intelligence collective aux élus et de les accompagner sur cette question, éminemment transversale.

SMCL : L’AITF défend l’ingénierie territoriale. Quelle est sa juste place, quel est son rôle dans l’administration territoriale et plus largement l’organisation et la gouvernance à échelle locale ?

Emmanuelle Lointier : Nous avons besoin d’une ingénierie publique forte, qui sache à la fois appréhender les enjeux politiques, économiques, sociaux des territoires, et en même temps dialoguer avec nos partenaires privés : entreprises, associations, habitants. Maillon essentiel dans la gouvernance locale, les ingénieurs territoriaux sont un relai efficace et constructif des ambitions des élus pour leur territoire.
Notre association, réseau professionnel de premier ordre, qui prône le dialogue et l’entraide, les accompagne chaque jour pour installer cette posture, entre vision stratégique et action pratique.

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