Mobilité et air

eeb2ce0c-fb55-ed11-a8d3-005056ac7c95-Salon_maires_2022_Alliance_qualite_air
Améliorer la qualité de l’air est un enjeu du quotidien.

L’exposition chronique à la pollution de fond, même en dessous des seuils réglementaires, a des effets négatifs sur la santé de nos concitoyens. À long terme, même avec des niveaux faibles de concentration, une exposition chronique à la pollution atmosphérique peut avoir des effets sanitaires particulièrement graves. De nombreuses études ont pointé le rôle de la pollution atmosphérique sur la perte d’espérance de vie, la mortalité, mais également une aggravation des maladies chroniques comme l’asthme et le diabète, le développement de maladies cardiovasculaires et respiratoires. 

Une mauvaise qualité de l’air est facteur de troubles de la reproduction, de troubles du développement de l’enfant et ce dès le stade foetal. Les effets sont plus importants dans les grandes agglomérations, mais les collectivités de plus petite taille et les territoires ruraux sont également concernés. La reconquête de la qualité de l’air dans les espaces urbains passe nécessairement par une réflexion sur la mobilité. Réduire l’usage de la voiture et l’espace qui lui est dédié, encourager le report modal vers les transports en commun, le vélo et la marche sont des axes stratégiques pour préserver la santé des habitants et proposer un cadre de vie agréable aux usagers de l’espace public qui s’en trouve apaisé. 

Nul secteur n’illustre mieux le double enjeu climatique et sanitaire que le transport. 80% de la pollution due au transport provient du secteur routier, qui génère plus d’1/3 des émissions de gaz à effet de serre. Plus de la moitié de ces émissions sont dues aux voitures des particuliers. Condition d’accès à la plupart des activités professionnelles et sociales, se déplacer est un impératif : trajets domicile-travail, vers l’école et les loisirs, achats et courses. Rien que pour les trajets domicile-travail, un français se déplace en moyenne 10h par semaine et parcourt 400 km. Ces déplacements se font en grande majorité en voiture individuelle (80%), et plus de la moitié des conducteurs indique n’avoir aucun autre moyen de transport à disposition.

La voiture reste ainsi le mode de transport privilégié, alors que la moitié des trajets font moins de 5km, et qu’en ville 40% des trajets quotidiens en voiture font même moins de 3km. Il est nécessaire de repenser le modèle de déplacement dans sa globalité. Sortir du paradigme de la voiture individuelle, c’est inventer une nouvelle mobilité au croisement des enjeux sanitaires et environnementaux.

De nombreuses collectivités innovent pour réduire l’usage de la voiture en ville, développer les transports en commun, favoriser la pratique de la marche et du vélo, accompagnant les professionnels et les habitants vers une mobilité plus propre, plus active, plus collective.

Rendez-vous le mardi 22 novembre de 10h30 à 11h15 au Pavillon 3 « Atmosphère Infrastructures et Mobilités » pour échanger sur les sujets de mobilité et suivre notre conférence.

Les commentaires sont fermés.