La Métropole du Grand Paris parrain du cycle Urbanité

Les Français ont une relation particulière avec l’agriculture et malgré une urbanisation qui a contribué à éloigner nos villes de la nature et à rogner les surfaces agricoles, nos préoccupations visent à renouer un lien qui s’est par trop distendu.  Cette relation particulière entre nature, agriculture et alimentation s’exprime plus encore au lendemain d’une crise sanitaire qui a ébranlé nos habitudes, en inscrivant au cœur de nos calendriers les circuits courts, le changement climatique, les centres-villes vivants, la logistique urbaine ou encore l’économie circulaire. Approvisionner le monde urbain est une préoccupation de 1er rang, d’autant que de 80% des Français vivent en zone urbaine.  

Agriculture et Alimentation sont au carrefour des politiques publiques qui concernent très directement les villes et plus encore les 131 communes de la Métropole du Grand Paris (MGP).  

Bien qu’ayant sur ce territoire 207 entreprises agricoles et plus de 2100 hectares d’espaces agricoles, notre autonomie alimentaire s’est au fils du temps effritée puisque nous ne produisons pas en quantité suffisante les marchandises dont nous avons besoin. C’est dire l’importance sur notre territoire du Marché de Rungis, 1er marché de produits frais au monde.  

Occuper l’espace urbain, laisser la place à la nature, tout en procurant accès aux 7.2 millions d’habitants de la MGP à des produits alimentaires en quantité et en qualité issus de l’agriculture, est un défi que nous devons relever.  

Face à cette nécessité, la MGP a pris, dès sa création, la décision de développer une agriculture urbaine et durable, en mettant en exergue la notion de circuits courts qui s’est, au terme de la période du 1er confinement, avérée indissociable de notre planification stratégique. A la suite de la crise sanitaire, un des 5 axes structurants de notre Plan de relance doté de 110 millions d’€, a été de participer au financement du développement de la production et de l’alimentation locale.  

La MGP s’est également engagée en juillet 2021, sous la férule de 2 vice-présidentes, Antoinette GUHL et Djénéba KEITA dans la mise en œuvre d’une stratégie de conventions partenariales avec la Chambre d’agriculture d’Ile-de-France et le groupement des agriculteurs Bio d’Ile-de-France notamment.  

A travers notre Plan Climat Air Energie métropolitain (PCAEM), la préservation et un développement des terres agricoles existantes ont été promus, ambition inscrite dans notre Schéma de cohérence territoriale (SCOT), qui inscrit parmi ses orientations prioritaires, la nécessité de « développer l’agriculture urbaine et les filières courtes d’approvisionnement pour un système alimentaire plus durable ».  

Dans ce même élan, le Conseil métropolitain d’octobre 2022, a lancé sur proposition de Djénéba KEITA, le processus d’élaboration d’un Plan alimentaire métropolitain, pour soutenir le développement d’une agriculture durable. Les premières orientations de ce plan viseront à préserver les terres existantes et à accompagner l’installation de projets agricoles durables, ou encore à augmenter l’approvisionnement bio et local dans les restaurations collectives, tout en œuvrant pour la lutte contre le gaspillage alimentaire et le recyclage des déchets. 

Les actions stratégiques conjuguées de la MGP en matière :  

  • D’économie circulaire, sociale et solidaire,  
  • De la logistique métropolitaine à travers le déploiement d’un Pacte,  
  • Du plan d’action global « centres-villes vivants » ;  
  • Et encore d’élaboration de notre plan alimentaire ;  

Visent toutes à construire au quotidien une métropole qui allie environnement et nature, agriculture et alimentation, urbanité et ruralité au service de ses habitants, en s’ouvrant aux autres territoires.  

Complémentarité, sobriété et résilience sont des piliers qui sous-tendent les actions de la Métropole des maires que nous sommes !  

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